Adrien TomasAdrien Tomas est taillé pour l’Aventure. Déjà, il est né en Picardie dans les années 80 : question défi personnel, il fallait oser. Malheureusement, quand il est devenu grand, les Dragons avaient déjà disparu, les Elfes s’étaient planqués et les donjons lugubres étaient remplis de cordons de velours et d’écriteaux déprimants, du genre « ne pas toucher, Napoléon a pioncé là-dedans ».

Faute de grives, on mange des merles : si on ne peut pas occire du dragon et sauver héroïquement des pucelles tous les quatre matins, on fera comme si. Il se plonge dans la fantasy, dévorant Tolkien, Gemmell, Scott Card ou Eddings, et une chose en entraînant une autre, il acquiert son premier jeu vidéo, et sombre définitivement dans le geekisme (qui à l’époque n’était pas encore une qualité).

Renouant avec son envie d’aventures et de découvertes, il choisit de suivre des études d’écologie, espérant avoir une maigre chance d’imiter Buffon ou Darwin dans leurs explorations autour du monde en quête de quelque eldorado biologique. Il étudie à Aix-en-Provence, Marseille, Metz, Lille, La Rochelle et Montpellier, histoire de voir comment c’est là-bas ; et exerce des activités aussi diverses que libraire, éleveur d’anémones, chasseur de tortues ou cuisinier dans un restaurant de flammekueches. Il écrit un peu, de temps en temps, pour s’amuser et se plonger dans d’autres mondes. Un soir, en plein hiver, pour lutter contre l’ennui et l’isolement glacial imposé par les températures lorraines, il crée une nouvelle histoire, sur un coup de tête. Trois ans plus tard, il boucle le manuscrit. Le reste, comme on dit, n’est que de l’histoire. La sienne, du coup.

 

La Geste du Sixième Royaume  (Prix Imaginales 2012) – Éditions Mnémos – 2011

Reines et dragons (Anthologie Imaginales) – Éditions Mnémos – 2012

 

Votre dernier coup de coeur fantastique ?

La Horde du Contrevent (Alain Damasio).

Votre auteur fantastique préféré ?

Orson Scott Card, David Gemmel.

Quel pouvoir aimeriez-vous posséder ? 

Thaumaturgie (guérison universelle). Pouvoir soigner les gens (ou moi-même) d’une gueule de bois ou d’un cancer d’un simple claquement de doigts… le rêve.

Pour vous, le fantastique, c’est… ?

Pour moi, le fantastique c’est l’évasion, le fait de pouvoir quitter un monde matériel souvent triste, fade et déprimant pour d’autres mondes plus palpitants, le temps de quelques pages, d’un film ou d’une partie de jeu vidéo.