L’histoire commença le 19 avril 2012, quand M. Maley, le directeur de l’entreprise « Répar-Express » ordonna à ses ouvriers de refaire la crypte dans l’élise de la ville paisible d’Haubourdin qui, pour lui était trop rustique et qu’il voulait moderniser. Pour commencer, ses ouvriers débarrassèrent la crypte de ses toiles d’araignée. Puis, comme leur patron M. Maley leur avait demandé, ils creusèrent 2 mètres plus en profondeur, mais tout ne se déroula pas comme prévu. Voilà ce qui s’est passé :

Matthieu, qui creusait en plein centre de la pièce, heurta une surface plutôt dure. Il demanda à Sébastien, le chef de chantier, de venir voir ce qu’il avait heurté. Sébastien examina vite fait la surface et dit :

C’est du marbre !

Mais, que fait ce marbre ici ? se demanda à voix haute Matthieu.

Maxime, qui est plutôt curieux et qui a l’ouïe surdéveloppée, dit alors :

Eh bien, nous n’avons qu’à creuser et voir ce que c’est !

Je ne sais pas, dit Sébastien, je suis prudent, vous le savez tous, mais que du marbre se trouve ici me fait vraiment peur.

Bon, nous n’avons qu’à voter, nous sommes 7 donc le résultat ne peut pas tomber égal ! s’exclama Maxime.

Que ceux qui votent pour voir ce qu’est cette plaque de marbre, lèvent la main ! cria-t-il !

Cinq personnes levèrent la main.

Très bien, dit Maxime, heureux, creusons !

Pendant près d’une heure, ils débouchèrent ce qu’ils pensaient être une plaque de marbre, mais arrivé au terme du dégagement, tous les faisceaux des lampes torche se braquèrent sur… une tombe !

Tous frissonnèrent d’un même mouvement et regardèrent l’inscription.

A demi effacée, on pouvait lire « B. STOKER 1847 – 19__ »

Pendant un instant, les ouvriers ne pipèrent mot. Maxime rompit le silence en disant :
Que fait cette tombe ici ?

Je ne sais pas, dit Corentin, l’architecte responsable de la création des plans pour la reconstruction. Je me suis renseigné partout. Absolument partout ! Même dans les archives de la ville pour voir si cet endroit n’était pas dangereux ! Mais rien ne signalait la présence d’une tombe dans les entrailles de l’église !

Bon, dit Sébastien, l’heure n’est pas aux questions, je dirais même que c’est plutôt l’heure de rentrer, nous verrons ce problème demain.

Les ouvriers acquiescèrent et partirent chez eux.

Sébastien, prudent comme à son habitude, après avoir mangé, pris palace à son bureau et chercha qui était ce fameux B. STOKER. Il tomba sur une page internet qui disait qu’il s’appelait en réalité Abraham STOKER alias Bram STOKER, né le 8 novembre 1847 et qu’il était mort le 20 avril 1912. Sébastien blanchit et tomba de sa chaise, car en plus d’être méfiant, il croyait aux superstitions. L’une d’elles disait qu’une tombe enterrée et découverte la veille du 100ème anniversaire de la mort de ce dernier, celui-ci se réincarnerait en vampire. Sébastien chercha d’autres informations sur lui et fût complètement livide quand il découvrit qu’Abraham STOKER était romancier, mais pas n’importe lequel, c’est l’auteur de l’histoire du COMTE DRACULA.

Minuit, l’église sonne. A son douzième coup de cloche, le jour du 100ème anniversaire de Bram STOKER, une main blanche comme neige sort du tombeau. Puis s’en extirpe peu à peu un homme. Un homme avec une cape rouge comme le sang, un costume cravate impeccable, sans la moindre ni infime trace de terre et des canines longues et aiguisées avec l’émail d’une blancheur incomparable !

Sortit, il dit en riant atrocement :
HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA peu de morts ont mon privilège ! après en avoir écrit l’histoire, je sais ce qu’il me reste à faire !

Il se transforma en chauve-souris et s’envola par-dessus les cimes des arbres à la recherche de personnes pour leur sucer le sang.

Sébastien, en nage car il avait entendu les douze coups de minuit, cherchait comment se débarrasser des vampires. Il lut en vitesse qu’il fallait que le vampire voit du sang avec de l’ail dedans pour être presque sûr de le tuer.
Sébastien se dit qu’il valait mieux sacrifier un peu de sang plutôt qu’il y ait beaucoup de victimes. Pour être sûr que le vampire ne vienne pas l’attaquer, il s’enduisit d’ail et sortit.

La première victime du vampire s’appelait Rose, une femme de 35 ans, qui revenait d’une soirée entre amis. Le vampire, en la voyant, se lécha les babines, fendit l’air à grande vitesse et tua sa victime. Le sang se répandit sur le sol mais le vampire n’aspira que le sang à l’intérieur du corps.

Sébastien, toujours sur ses gardes malgré l’odeur nauséabonde de l’ail qui le recouvrait, découvrit avec horreur le corps de la femme et vit le sang répandu autour. En fouillant dans son sac, il trouva des tubes, sûrement une infirmière, se dit-il. La vue de ces tubes fit naître une idée dans son esprit. Il récolta le sang et rentra chez lui, plus prudent que jamais car le butin qu’il possédait, pouvait bien attirer le vampire. Mais par chance, si nous pouvons appeler cela de la chance, le vampire était trop occupé à se délecter du sang d’un autre qui avait eu le malheur de croiser son chemin. Sébastien rentra chez lui et prit soin de bien fermer toutes les portes et tous les volets avant de commercer sa mixture. Il prît une tête d’ail, arracha une gousse, la coupa en minuscules dés, puis versa le sang petit à petit dans une bouteille de vin car il avait peur d’en renverser. Il ajouta quelques morceaux d’ail de temps à autre. Il laissa reposer 2 heures. Deux heures pendant lesquelles Bram STOKER eu le temps de tuer 4 autres personnes et passa devant la maison de Sébastien. En découvrant la bouteille du précieux liquide rouge, il lut un message en dessous : « Cher M. STPOKER, j’espère qu’en vous faisant ce petit présent qui est un peu de mon sang, vous m’épargnerez peut-être ».

Le vampire dit à voix haute :
« Je ne t’épargnerai pas, mais je te tuerai en dernier pour te remercier ».

Le vampire ouvrit le bouchon et bût tout d’un trait, sa réaction se fit légèrement attendre. Il commença à enfler comme un ballon de baudruche et dit :
« HAAaarggg ! Il m’a piégé ! Qu’il soit mau… »
Le vampire ne termina pas sa phrase et éclatât.

Le lendemain matin, Sébastien était accueilli en héros et le journal de la ville le remercia beaucoup et fit un hommage à son courage tandis qu’elle recensait également, avec beaucoup de regrets, les noms des 7 victimes du malheur. La nouvelle se répandit et se diffusa dans toute la France en moins d’une semaine. Sébastien, lui, était fier et heureux, même s’il ne se considérait pas comme un héros. M. Maley annula la rénovation de la crypte avec regret et tous les ouvriers rebouchèrent la tombe pour éviter un autre drame de ce genre. Sébastien se dit que pour une fois, il avait bien fait de croire aux superstitions. Il fit également la Une de toutes les chaînes d’informations.

Tandis que la ville d’Haubourdin retrouvait son calme habituel, un rire impitoyable et incroyablement méchant retentit à des centaines de kilomètres de là : à Londres dans les entrailles de la forêt. Le son se répercuta jusqu’à Dunkerque. Peut-être une nouvelle aventure pour Sébastien ? En attendant, laissons-le se réhabituer la vie et à la joie de vivre avec son chien et laissons-le se reposer de tous ces évènements troublants, surnaturels afin qu’il se remettre de ses émotions car il pourrait peut-être lui arriver d’autres aventures encore beaucoup plus dangereuses.